dimanche 1 septembre 2013

L'art du nid de poule

Potholes | Davide Luciano et Claudia Facci
Depuis plus de 10 ans, je m'interroge sur l'état des routes désespérants du Québec, et notamment de Montréal : on se croirait à Beyrouth dans les années 1980 ! Comment se fait-il que les rues soient dans un état si lamentable au Québec ? On me dit que c'est à cause de l'amplitude thermique. Soit.

Cependant, pourquoi les routes en Ontario ne sont pas aussi désastreuses ? La province voisine connait pourtant de même amplitudes thermiques... Investissent-ils davantage dans la réparation des routes que le Québec ? L'état des routes est-il à l'image de la richesse d'une province ?

En 2010, les Têtes-à-claques ont proclamé Montréal "Capitale du nid de poule".


La ville de Montréal enlisée dans de lourdes affaires de corruption concernant l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction, il serait fort à parier que le cas des nids-de-poule ne soit qu'un des effets du vaste scandale municipal. Ne pas investir dans une meilleure qualité de revêtement (une asphalte plus élastique et donc moins sujette à l'érosion) est-il lié à un manque de moyens financiers, ou permet-il de privilégier le monopole de certaines entreprises ? En effet, ne pas régler le problème des nids-de-poule garantit sans doute un commerce particulièrement lucratif pour les entreprises chargées de les combler.

Réhabiliter les nids-de-poule ?
Potholes | Davide Luciano et Claudia Facci
Depuis 2009, les artistes Davide Luciano et Claudia Ficca transfigurent les nids-de-poule à travers des photos étonnantes, à la fois absurdes, oniriques et fantastiques. Plutôt que de nous plaindre des nids-de-poule, pourquoi ne pas leur donner une utilité ?

Découvrez leurs magnifiques photos
sur le site : mypotholes.com

Exposition jusqu'au 22 septembre 2013 à la Maison de la Culture de Pointe-aux-Trembles 

Les nids-de-poule défraient malheureusement l’actualité de manière récurrente à Montréal :

Nids-de-poule à Montréal: réparer ou ne pas réparer, là est la question ...

www.ledevoir.com
23 mars 2013 - Montréal doit-elle ou non accorder un contrat d'approvisionnement en asphalte à des entreprises dont la probité est douteuse ?

Nids-de-poule : une nouvelle technique de colmatage

www.radio-canada.ca/.../001-colmatage-nids-de-poule-recyclage.shtml
13 avr. 2013 - C'est une première à Montréal. L'arrondissement du Sud-Ouest testera lundi une nouvelle technologie pour colmater les nids-de-poule.

Nids-de-poule sabotés à Montréal | Karim Benessaieh | Montréal

www.lapresse.ca
27 avr. 2013 - André Roy était sûr d'avoir trouvé une technique révolutionnaire et durable pour colmater les nids-de-poule.

Un nid-de-poule avale une rétrocaveuse | Métro - Montréal

journalmetro.com/actualites/montreal/.../un-nid-de-poule-avale-un-camio...
5 août 2013 - Un opérateur de machinerie lourde s'est retrouvé dans une fâcheuse position hier matin lorsque sa rétrocaveuse est tombée au fond d'un trou.

La Saison des nids-de-poule

saisondesnidsdepoule.ca/
Débusquez les nids-de-poule qui se cachent sur les routes. Plus vous en attrapez, plus vous rendez service à votre communauté.

dimanche 30 juin 2013

Au Parc Safari

Ahhhhhh ! Les zoos à la mode américaine !


Faire un safari au Québec, c'est possible ! Et non pas pour y observer des caribous et autres orignaux sauvages, mais bien des zèbres, des girafes, un éléphant, un rhinocéros, des autruches et des chameaux ! L'Afrique n'est qu'à 60km au sud de Montréal ! Ouvert tout l'été, le parc Safari offre depuis 40 ans "L'Afrique au cœur du Québec".


Ça a l'air qu'un  simple zoo, ce n'est pas suffisant. Alors pour éviter que le client ne s'ennuie à regarder les animaux (qui parfois roupillent ou se cachent...), les zoos redoublent d'activités : des manèges à gogos, mais aussi des baignades et des glissades d'eau ! Bref, ce ne sont plus des zoos mais de véritables parcs d'attractions ! Le Parc Safari propose ainsi les manèges de la Jungle, ainsi qu'un aquaparc avec plage, glissades et autres folles cascades d'eau.


Pour ma part, j'ai eu à peine le temps de faire le tour des animaux et j'ai été chanceuse car je les ai pas mal tous vus (à part les guépards qui boudaient ou faisaient la sieste). Mais quand on voit les lions et les tigres à quelques mètres, on est comblé ! (le parc a d'ailleurs des tunnels vitrés qui traversent les enclos des fauves : impressionnant !).


À noter que le zoo de Grandby offre le même genre d'attractions : manèges et aquaparc, en plus du zoo. Mais aussi des activités spéciales du genre le zoo la nuit, le zoo l'hiver et même une St-Valentin sur le thème des parades amoureuses de différentes espèces animales...


Un conseil : arrivez tôt pour ne pas vous faire prendre par la cohue (notamment dans l'ère du safari en auto) !

Sites internet :

mercredi 8 mai 2013

La saison des Festivals...

Chaque été, Montréal se métamorphose. Tel un papillon, la ville semble sortir de sa chrysalide blanche afin d’arborer un plumage coloré : les feuilles ont envahi les arbres nus, les pelouses ont réapparu, les fleurs sont écloses, les jardinières se propagent sur les balcons, les terrasses parsèment les trottoirs… La température est passée de -40°C à 39°C ! Très vite, tee-shirt, bermudas, sandalettes, gougounes (= les tongues), lunettes noires, bikinis, bobs et parasols sont de mise ! En effet, il n’y a pas vraiment de printemps (ou alors juste pendant 15 jours), pas d’intersaison au Canada. Alors qu’en hiver, chaque point d’eau est recyclé en patinoire et les terrains de basket transformés en aire de hockey, à présent, les gars ont troqué leur canne de hockey pour une batte de base-ball. Les parcs deviennent de gigantesques salons de bronzage et les piques-niques fleurissent le long des cours d’eau (les familles les plus équipées emmènent, en plus de leur glacière, leur barbecue !).


Alors que l’hiver, les villes exposent des sculptures de neige et de glace, l’été donne l’occasion de continuer mais avec des fleurs à l'occasion des « Mosaïcultures » de Montréal au jardin botanique. Avec des œillets d’inde, du gazon, des herbes sauvages, des palmiers, des buissons, du feuillage, les artistes ont érigé de véritables monuments fleuris. Certains représentent des scènes de légendes : comme par exemple Moby Dick affrontant une baleine, Saint-Georges terrassant un gigantesque dragon afin de libérer une princesse enchaînée ou encore une gente damoiselle jetant sa marmite de soupe bouillante sur la tête d’un ennemi qui voulait s’introduire dans le château. Cet événement est l’occasion d’un concours international : chaque visiteur vote pour sa sculpture botanique préférée. Difficile de choisir entre la muraille de Chine conçue par l’équipe de Pékin, les colosses de l’Île de Pâques réalisés par le Chili, la merveilleuse oasis de l’équipe de Dubaï, le majestueux Bouddha confectionné par le groupe de New Delhi…

De multiples festivals jalonnent l’été : le Festival International de Jazz de Montréal, le Festival Juste pour rire, le Festival International des Nuits d’Afrique de Montréal (depuis 1986, ce festival propose pendant 10 jours une série de concerts et spectacles sous le thème de l’Afrique, des Antilles et de l’Amérique Latine), Les Francofolies… En août, le Festival celtique international de Montréal célèbre les traditions et la culture communes des anciens peuples celtes et ceux du Nouveau Monde. Constitués de la Bretagne, de l’Irlande, de l’Écosse et de la Grande-Bretagne, les territoires celtes ont été le point de départ d’un mouvement important en direction de l’Amérique, les nouveaux colons apportant avec eux la richesse des musiques et traditions populaires. Partout au Canada, on retrouve la trace de cette empreinte. Le Festival célèbre ces liens historiques, par toutes sortes de manifestations : spectacles de danse, musique, contes et légendes, expositions et ventes d’objets d’artisanat traditionnel, ferme celte, gastronomie et bières celtes.


Après le Grand Prix du Canada de Formule 1, le Bassin olympique de l’île Notre-Dame accueille le Festival International de Courses de Bateaux-Dragons ! La tradition des courses de bateaux-dragons remonte à l’an 278 avant Jésus-Christ afin de commémorer la mort du poète Qu Yuan, noyé dans une rivière. Pour protéger le poète des poissons et des mauvais esprits, les villageois montaient sur leurs bateaux et lançaient des boulettes de riz enrobées de soie. Ce festival accueille une centaine d’équipes provenant des États-Unis, du Canada, de l’Europe et de la Chine. Le quartier Chinatown de Montréal célèbre l’événement par des ventes de trottoir, des spectacles folkloriques, des expositions artisanales ainsi qu’une grande parade.
Enfin, le Concours international d’art pyrotechnique de Montréal créé en 1987 présente une compétition mondiale qui s’étale sur dix semaines. Les feux sont tirés depuis l’île Sainte-Hélène tous les samedi. Des milliers de personnes se massent sur le pont Jacques-Cartier fermé pour l’occasion et au parc d’attraction La Ronde afin d’admirer ce splendide spectacle. 

Non loin de la métropole, LE rendez-vous des vestes à franges, chapeaux et bottes de cow-boys avec le Festival international western de St-Tite : spectacles gratuits, exposition de motorisés et concours pour les amateurs de rodéo, mais également mariages country ! Ou encore le Festival de Montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu, des dizaines de gros ballons colorés survolent les champs et les paysages de la vallée du Richelieu ! Cet événement attire chaque année des centaines de milliers de visiteurs de partout à travers le monde. En 2002, Montréal avait même accueilli le Championnat du monde de scrabble !

Pourquoi ne pas conclure l'été avec le Festival de salsa de Québec ? Pendant quatre jours, le soleil des tropiques brille sur une compétition endiablée qui permet de prolonger l’été.

© Photographies : Kit-Québec | Mosaïcultures internationales, Montréal 2003


dimanche 17 mars 2013

Rafting des neiges

Au pays des glissades

Amateurs de glissades, le bonheur est au Québec où toutes sortes de luges sont déclinées : de la rustique en bois au sac poubelle, en passant par les sièges en plastique, des chambres à air et même des bateaux pneumatiques… Le moindre prétexte est bon pour glisser sur les pentes enneigées, les pistes verglacées ou les rails creusés dans la glace.

Le tube, c’est le descendant direct de la luge : plus mou et plus « sécuritaire » que cette dernière, le tube — appelé également « trip » — est une chambre à air (comme les bouées noires qu’on peut trouver à la piscine). Des infrastructures entièrement consacrées à la glissade sur tube proposent ainsi de dévaler des flancs de montagne.


À Montréal, on peut glisser sur le Mont-Royal ou encore durant les festivités de la fête des Neigessur l’île Sainte-Hélène. Mais pour une pratique plus intense et des glissades un peu plus vertigineuses, on peut s’aventurer dans les Laurentides.

Au mont Avila, dans les Laurentides…
 

Comme pour le ski, des télésièges vous transportent au sommet des pistes. En haut, plusieurs corridors creusés dans la neige s’offrent aux aventuriers: du pentu aux virages, il y en a pour tous les goûts. Après s’être assuré que la piste est dégagée, c’est parti pour 30 secondes de frissons! Généralement, mieux vaut avoir une paire de lunettes de ski si l’on désire observer la descente et le paysage car on se retrouve rapidement avec de la neige plein le visage! De plus, le tube finit souvent par tourner sur lui-même. Des préposés veillent à ce que les consignes de sécurité soient respectées. Ainsi, lorsque quelqu’un prend du temps pour libérer la voie après sa glissade, il est averti via les hauts-parleurs disposés au bas des pistes. Certains intrépides se voient même confisquer leur forfait après plusieurs avertissements.


Sur les tubes, on trouve des gens de tout âge: cependant, enfants ou non, muni d’une chambre à air, tout le monde paraît avoir 7 ans! Comme quoi la glissoire s’avère une formidable cure de jouvence ! On peut descendre seul, en binôme, en trio ou encore à quatre. Il suffit pour cela d’assembler nos tubes les uns aux autres, en file indienne ou en losange. La descente est ainsi plus rapide et les cris quatre fois plus stridents! Certaines pistes sont accessibles via un tire-tube (une espèce de tire-fesses, sauf que tu t’assoies directement sur une bouée qui remonte). Ces remonte-pentes conduisent à des pistes de « rafting » des neiges… C’est-à-dire un gros bateau pneumatique dans lequel tu t’installes à plusieurs avant de te lancer dans le vide. En bas des pistes, un chalet avec feu de cheminée, pour se réchauffer, se rassasier, se poser et se changer (prévoir des vêtements de rechange car la neige s’infiltre partout et la laine congèle!).

Informations : http://www.montavila.com/
Autres activités : ski alpin et surf des neiges.

Sur les tubes, on a tous 7 ans !
Le top 3 de Satie (grande spécialiste de la glisse et des sensations fortes) :  
1) la descente en bateau (la plus confortable et la plus drôle, malgré le temps d'attente plus long), 
2) la descente en solo (face à face avec la montagne), 
3) la descente à plusieurs (car ça va encore plus vite !)

À Saint-Jean-de-Matha, dans Lanaudière…
 
Là, l’art du tube prend du gallon. Les couloirs sont beaucoup plus sophistiqués. Nettement plus longs, les usagers peuvent s’attacher jusqu’à 12 personnes! Et concernant le rafting, trois sortes d’embarcations élaborées avec des places individuelles intégrées (genre fauteuils avec dossiers) sont proposées afin d’appréhender les descentes (il ne manque plus que le porte-verre afin de caler sa canne de bière!). Ainsi, le « TGV » est un pneumatique à 8 places dans lequel on peut embarquer à quatre minimum. Le « Cyclone », embarcation de 10 places en forme d’étoile, tourne sur lui-même. Et enfin, le « Rafting » qui permet d’embarquer jusqu’à 12 personnes.

L’inconvénient majeur à Saint-Jean-de-Matha demeure les files d’attente : la glissade est ainsi un long parcours. Tout d’abord, il faut patienter pour prendre le remonte-pente. Ensuite, on poireaute pour récupérer une embarcation. Et enfin, on attend le feu vert pour démarrer. Là, une barrière de sécurité automatique entrave la piste. Les glisseurs installent leur bateau contre la barrière électrique selon les consignes indiquées sur les panneaux. Si l’on ne se place pas correctement (à savoir le nombre minimal ou maximal de personnes exigé selon la piste, la répartition du poids, etc.), une voix surgit du haut-parleur et nous rappelle le règlement : « Piste 14 : répartissez votre poids correctement! Piste 9 : minimum 4 personnes pour cette descente! Piste 17 : Les “TGV” ne sont pas admis sur cette piste! » Lorsque tout le monde est enfin prêt, un son retentit indiquant qu’il ne reste plus que 10 secondes avant l’ouverture de la barrière. Et c’est parti pour 40 secondes de sueurs froides après une attente de 20 minutes en moyenne.

« Super Glissades » de Saint-Jean-de-Matha : https://www.glissadesurtube.com/

Au mont Tremblant, dans les Laurentides…
 

Dans les Laurentides, la station du Mont-Tremblant s’avère très touristique. Un bon plan : le mont Blanc, non loin de là, offre des pistes de ski sympa et moins chères.


Un excellent gîte douillet où dormir : « La Marie-Champagne ». Micheline et son époux vous y accueillent avec chaleur : http://www.mariechampagne.ca/

Glissade sur tube au mont Tremblant
Autres activités : balades en raquettes, ski alpin, ski de fond, traîneau à chien
Lien : http://www.skimontblanc.com/



Liens utiles :

samedi 9 mars 2013

Dormir dans un igloo...

et oui, c'est possible !

Grâce à L'Auberge de jeunesse Au P'tit Bonheur sur l'île d'Orléans...
Une magnifique maison historique avec chambres privées ou dortoirs, et même quelques igloos dans le jardin !
Site : http://www.leptitbonheur.qc.ca

L'Auberge du Ptit Bonheur sur l'Île d'Orléans
L'entrée du palace...
À l'intérieur de l'igloo, bien au chaud
dans un sac de couchage et sur un tapis de sol...

Merci à Satie et Céline qui ont testé pour nous !
Et pourquoi pas en profiter pour boucler l'aventure en beauté avec une balade en traineau ?



 Crédits photos : Satie et Céline