lundi 7 août 2006

Cinéma Québécois

Quand vous arrivez au Québec, rien de mieux qu'une bonne séance intensive de cinéma pour vous intégrer et mieux comprendre la culture locale et son état d'esprit. Petite sélection choisie pour votre initiation...


Bon Cop Bad Cop : petit polar anglo-québécois rigolo qui vous apprendra en une scène mythique du film comment manier le langage châtié du Québécois ! irrésistible !

Québec-Montréal : sympathique et désopilante étude de mœurs autour du trajet en auto (entre Québec et Montréal) de plusieurs jeunes : discussions philosophiques en voiture, panne sèche, crises existentielles, scènes de ménage, états d’âme, ruptures, rencontres en auto-stop et coups de foudre…

Pure Laine : télésérie populaire mettant en scène un Haïtien qui émigre au Québec ! Marié à une Québécoise pure souche, il observe et commente avec humour cette société québécoise qu’il découvre peu à peu ! Ensemble, le couple adopte une petite fille chinoise : un portrait de famille désopilant qui représente le Québec multiculturel d’aujourd’hui avec son utopie et ses paradoxes. Cette série décortique avec humour les préjugés et clichés de la vie au Québec !

Le Cœur a ses raisons : télésérie québécoise, parodique et complètement loufoque qui caricature les soap opera traditionnels.

La Grande Séduction : comédie québécoise qui brosse un portrait de la vie dans les maritimes (= les îles à l’est du Québec). Essentiellement habitée par des pêcheurs au chômage qui pointent tous les 15 jours pour chercher le fameux « BS » (le « Bien-être Social » qui correspond ici à l’équivalent du SMIC).

Les Invasions barbares : les amertumes et états d'âme d'une génération de Québécois (les "baby boomers" ou soixantuitards...) 13 ans après le référendum de 1995. Ce film fait suite, 17 ans après, au Déclin de l'empire américain. Deux films de Denys Arcand pour mieux comprendre le Québec d'aujourd'hui.

Elvis Gratton
Comédie mythique de Pierre Falardeau réalisé en 1981, juste après le référendum pour l’indépendance du Québec…

Dans la culture québécoise, ce film est un véritable classique : il correspond aux Bronzés du cinéma français, c’est-à-dire qu’il brosse un portrait type du beauf des années fin 70.

Elvis Gratton est un personnage parodique, caricature du beauf québécois fasciné par les U.S.A. et fan d’Elvis Presley, bref le rêve américain... Derrière la porte de sa cuisine trône une affiche pour le « non » à l’indépendance du Québec. Entonnant son fameux Bob save the queen, Monsieur Robert Gratton ne veut pas perdre ses montagnes rocheuses [la chaîne montagneuse de l’Alberta] : « Touche pas à mes rocheuses, ma constitution, mon fédéral, mon libéral, mon bilinguisme, ma cour suprême, pis ma belle reine ». Pour lui, les « Amaricains » ont « des grosses bombes, des grosses blondes, des gros boss, des grosses gosses, des gros chars, des gros lards », bref ils sont très forts… Ses tirades les plus connues sont les suivantes : « Moi, j’suis fluent dans les deux langues, j’parle bilingue parfaitement, sans accent », « Moi, j’suis fier d’être Canadien, comme je suis fier d’être un Québécois-Canadien-Français-francophone d’Amérique du Nord », « Le Canada, c’est le plus meilleur pays au monde ! Think big ! »

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